Le 28.09.2021
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Nous vous avions donné rendez-vous lors de l’épisode n°4 de «Zoom sur…» sur le site naturel des Orpellières pour une immersion complète dans ce petit coin de nature, jouxtant notre littoral.
En effet, c’est une réelle chance pour nous d’avoir accès à un tel espace naturel – avec une aussi grande diversité d’espèces végétales et animales – tellement bien conservé depuis toutes ces années qu’il a pu garder son aspect d’antan.
Le gravelot à collier interrompu est une des espèces sensibles du site. Il ne mesure pas plus de 17 centimètres et en nichant à même le sable, ses oeufs sont vulnérables. C’est pour cette raison qu’il faut respecter le balisage établi sur le site afin de ne pas les piétiner
En effet, le littoral était un vaste espace hostile, difficile à urbaniser, mêlant marécages, pré-salés et végétation dense. Peu de personnes se sont aventurées à s’y installer, préférant rester à l’abri, un peu plus en retrait, dans les terres. Pour ceux qui ont tenté leur chance au cours de l’Histoire, ils ont dû subir des attaques ennemies (par exemple, l’attaque lancée par Roger de Loria au XIIIème siècle) ou de nombreux dégâts suite aux crues de l’Orb.
La littoral n’était finalement pas beaucoup exploité mais plutôt destiné aux pêcheurs et aux travailleurs de la mer, en saison. Ce n’est qu’à partir des années 30 que de nombreux changements sociaux interviennent et que les conditions de vie évoluent : on viendra sur le littoral pour passer de véritables vacances notamment grâce à l’apparition des congés payés (voir illustrations ci-dessous).
Ainsi, un projet découlant directement de ces changements sociaux est né: la Mission Racine. Ce projet, qui a vu le jour en 1963, a eu pour but de développer le tourisme balnéaire sur toute la côte méditerranéenne en construisant des infrastructures, permettant d’accueillir les touristes en masse.
Le développement de ces grandes communes telles que La Grande-Motte, Carnon, le Cap d’Agde, Gruissan, Port Leucate etc. devait développer l’économie du tourisme sur le littoral mais également retenir les flux touristiques se dirigeant vers l’Espagne.
L’espace où se situe les Orpellières n’a pas été urbanisé, contrairement à ce qu’il s’est passé aux alentours:
- D’un côté, la ville de Valras-Plage, qui a une barrière naturelle: l’Orb. Cela a permis de concentrer le développement urbain du côté ouest du fleuve.
- De l’autre, Sérignan-Plage, qui elle, s’est adaptée au milieu et s’est concentrée sur le développement d’infrastructures proches de la nature: des campings.
C’est lorsqu’un projet d’urbanisation a été évoqué que le conservatoire du littoral a décidé de racheter le site en 1980 et de le classer afin de continuer à le préserver; il a obtenu la classification « Natura 2000 » en 2008.
Aujourd’hui, des travaux ont été réalisés afin d’aménager et de baliser le site. Le but: protéger et mieux accueillir les personnes qui souhaitent le visiter, avec, pour point de référence, une Maison de Site.
Notre série « Zoom sur » part en vacances pour laisser place à toute notre programmation de balades contées pour partager un moment convivial et culturel, de vive voix ! Nous vous attendons avec impatience.