Le 22.10.2024
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En un jour pas très ensoleillé (ce qui ici, n’arrive que très rarement) je me suis dit : et si j’allais visiter le cimetière vieux ! J’embarque mon appareil photo Canon qui ne me quitte jamais et c’est parti !
Je passe à l’accueil et une personne très aimable me donne le plan pour pouvoir me diriger et découvrir les petits trésors ! Plus d’une heure de déambulations dans les allées cernées de cyprès et de découvertes étonnantes, un véritable musée à ciel ouvert, un plongeon dans l’histoire de la ville de Béziers .
Le cimetière se présente en terrasses tel un jardin méditerranéen sur une surface de près de 4 ha. J’ai pas eu le temps de tout voir mais grâce au plan fourni j’ai pu photographier les sépultures les plus importantes :
Le tombeau de la vierge du Moucadou : Cette vierge est réputée miraculeuse suite à la guérison d’un enfant par un mouchoir imprégné de ses larmes… Au début du XX siècle, une mère , meurtrie par la maladie grave de sa fille, se rendait sur la sépulture familiale. Elle remarqua que des larmes étaient apparues aux yeux de la statue , et les essuya avec son mouchoir . De retour chez elle , se rendant compte que l’enfant était fiévreuse, elle tamponna son visage avec le même mouchoir … et la fille guérit.. Depuis, cette vierge est la Madonne des cas désespérés.
Les sépultures d’artistes (sculpteurs) Jean-Antoine Injalbert, Jean Magrou, Jacques Villeneuve, Louis Paul.
On y découvre aussi une œuvre monumentale, la sépulture de l’ingénieur Jean-Marie Cordier qui avait conçu une machine pour faire monter l’eau de l’Orb au niveau de la ville pour l’alimentation des fontaines.
La sépulture Chappaz d’une famille de vermouthiers. Le tombeau, lui a été conçu par le sculpteur bitterois Jean-Antoine Injalbert.
Le tombeau Assemat-Cadenat imprimeur lithographe dont la porte en bronze est de Jean Magrou.
Vous découvrirez aussi le tombeau de Auguste Fabregat, Avocat, il fut maire sous le second Empire, il repose sous un buste en bronze par Injalbert .
Et beaucoup d’autres comme le directeur de théâtre Alphonse Cavaillès, le peintre de fleurs Gaston Cugnenc, l’homme de lettres et chroniqueur Léopold Dauphin , le ténor Joseph-Valentin Duc, le peintre Gustave Fayet, le jeune romancier Louis Gueret , le peintre luministe Raoul Guiraud…
Il n’y a rien de triste dans un cimetière. Mélancolique peut-être mais pas triste. Les cimetières sont une porte d’entrée dans la culture, de la même manière que l’opéra, les musées, les livres . L’art funéraire est très riche.
Je me suis intéressée l’espace d’une heure à la statuaire, à l’architecture, à apprécier les œuvres funéraires, leurs codes et leurs vocabulaires .
Les sépultures sont toutes différentes les unes des autres et semblent raconter une histoire, certaines très anciennes, d’autres plus originales comme celui de la famille Pancol – Boussière qui a des allures de sépulture égyptienne.
Les cimetières sont des jardins où l’on se retrouve face à soi même. Dans un moment de calme et de recueillement. Au delà de la mort il y a eut la vie !