Type d'itinéraire : Pédestre
Distance : 1.9km
Niveau : Très facile
Dénivelé : 11D+
Boucle

Injalbert nous amène à la découverte de ce qui fut l'âge d'or de Béziers
Ce sculpteur biterrois a reçu le Grand Prix de Rome. Il vécu dans son atelier parisien et dans celui de la Villa Antonine à Béziers. Il est connu pour avoir sculpter l'un des bustes de Marianne et les trois sculptures du pont Mirabeau. On retrouve aussi plusieurs de ses sculptures à Béziers notamment au Plateau des poètes.

Votre itinéraire

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Étape 1

L'hôtel Fayet est l'ancienne résidence citadine des Fayet, riche famille de propriétaires terriens. C'est dans la deuxième moitié du XIXe siècle que Gabriel Fayet devient propriétaire de cette maison construite au XVIIe siècle. Il y entreprend de grands travaux afin de créer des appartements mais aussi des espaces consacrés à l'art. En effet, Gabriel et son frère Léon sont à la fois peintres et collectionneurs. Le fils de Gabriel, Gustave, hérite de ce goût et rassemble à la fin du XIXe siècle une collection inestimable d'oeuvres d'art de son temps (Gauguin, Redon). En 1967, l'hôtel particulier est donné à la ville et devient une partie du musée des beaux-arts qui a aujourd'hui l'avantage de présenter ses collections dans un cadre exceptionnel, et qui évoque une page prestigieuse de l'histoire locale surnommée « l'âge d'or ». L'Hôtel Fayet rassemble une collection de peintures et de sculptures du XIXème siècle En 1934, Louise Injalbert, veuve du sculpteur, donne à la ville près de mille six cents sculptures se trouvant dans l'atelier parisien du maître. Actuellement, seule une partie de la collection est présentée. Les espaces du deuxième étage sont consacrés à la peinture; y figurent des oeuvres d'Alexandre Cabanel, Charles Labor, Joseph Noël Sylvestre, Henri Martin, Richard Burgsthal. Ouverture : - Du 1er octobre au 31 mai : du mardi au samedi de 10h à 12h et de 14h à 17h - Du 1er juin au 30 septembre : du mardi au samedi de 12h à 17h Entrée : Plein tarif : 3,00 € Tarif réduit : 2,00 €
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Étape 2

Comme de nombreux artistes Jean-Antoine Injalbert affectionne les sujets mythologiques. La Bacchante, prêtresse de Bacchus, dieu du vin, est une thématique chère à Béziers, qui construit sa fortune à la fin du XIXe siècle grâce à la viticulture. Il existe différentes versions de la Bacchante au biniou. Sur la place des Bons Amis, le personnage est traité sous forme de terme : la partie inférieure du corps du personnage est enfermée dans une gaine de pierre dont seuls les pieds dépassent. Destinée initialement à orner le jardin du sculpteur, rue Arago à Paris, l'oeuvre a été installée, en 1978, à son emplacement actuel. Une deuxième bacchante est visible dans un des salons du premier étage de l'Hôtel Fayet. La sculpture réalisée en terre cuite montre le personnage perché sur un rocher. D'autres esquisses en terre cuite ont été réalisées par le maître en vue de l'œuvre définitive réalisée en marbre en 1903 et achetée par l'État, qui se trouve aujourd'hui dans les collections du musée d'Orsay. Dans le jardin de la villa Antonine, résidence de vacances d'Injalbert, d'autres termes, ayant pour sujets Bacchus, Pan et la Monna Checca, ponctuent les allées.
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Étape 3

Sur la place de la Révolution, à quelques pas de la Bacchante au biniou, se trouve une autre oeuvre de Jean-Antoine Injalbert : le Monument à Casimir Péret et aux victimes du coup d'état du 2 décembre 1851. L'ancien maire de Béziers, Casimir Péret a été arrêté et déporté à Cayenne en 1851 en tant que chef de l'insurrection républicaine menée contre le coup d'Etat de Napoléon III. Le monument a été réalisé sur l'initiative d'Antoine Moulin, père de Jean Moulin, qui était alors conseiller radical et président de la section locale de la Ligue des droits de l'homme. Inauguré en 1907, il est initialement installé au centre de la place, avant d'être déplacé en 1978. Ce n'est pas le seul changement que connaît le monument. Composé de trois parties à l'origine, il n'en reste aujourd'hui que deux : la colonne surmontée du buste de Marianne - buste officiel de la République de 1890 à 1933 - et un piédestal sur lequel figure un médaillon représentant le portrait de Casimir Péret. L'allégorie en bronze de la résistance qui s'appuyait au piédestal a disparu fondue sous l'occupation durant la Seconde Guerre Mondiale. A quelques pas de là, La source vive et La source tarie accueillent les visiteurs à l'entrée de l'hôtel Fabrégat.
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Étape 4

Ce musée regroupe un bel ensemble de peintures anciennes, italiennes, hollandaises, espagnoles et la collection d'art ayant appartenu à Jean Moulin (Chirico, Soutine, Dufy) Ouverture : - Du 1er octobre au 31 mai : du mardi au samedi de 10h à 12h et de 14h à 17h - Du 1er juin au 30 septembre : du mardi au samedi de 12h à 17h Entrée : Plein tarif : 3,00 € Tarif réduit : 2,00 €
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Étape 5

Dans une niche du grand escalier de l'Hôtel de ville, le Faune ivre ou Ubriacone exhibe son ivresse. Son visage béat et son corps tenant à peine l'équilibre sont révélateurs de cet état. Jean-Antoine Injalbert a su trouver la justesse dans la description de ce corps jeune et vigoureux, rendu vulnérable à cause de l'alcool. La représentation du corps humain est depuis les origines de l'art un sujet prépondérant. Mais au XIXe siècle l'Académie des Beaux-Arts, tenante de l'enseignement artistique, fait du dessin d'après modèle vivant une discipline primordiale. D'ailleurs la représentation d'un nu prend le titre "d'académie". Le sculpteur, qui devient lui-même enseignant à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris, possède cette parfaite maîtrise dans le traitement des corps. Il parvient à rendre expressifs argile, bronze, marbre ou pierre pour donner vie à Eve après le pêché, Hippomène, Atlas et bien d'autres personnages.
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Étape 6

La très belle maquette de frégate que vous pouvez admirer dans la chapelle est : - 1- Un ex-voto dédié à la frégate "La sartine", vouée à "boucher les port de Marseille". - 2- Le premier modèle de frégate de pirate valrassienne dessinée par Paul Riquet - 3- La maquette d'une frégate, construite en 1780 sur ordre de Louis XVI, pour protéger les côtes languedociennes. Horaires d'ouverture : Du lundi au vendredi : 7h30-12h et 14h-18h / Samedi : 7h30-12h
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Étape 7

Sur cette place anciennement baptisée place de la citadelle se trouve l’hôtel d’Angleterre. Au XIXème siècle, Béziers est la capitale mondiale du vin. C'est l'âge d'or de la ville qui devient la plus riche du Languedoc.
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Étape 8

De la tradition, disant que de tous temps les poètes locaux sont venus chercher l'inspiration sur ce site, est né le nom du jardin public : le Plateau des Poètes. Le sculpteur Jean-Antoine Injalbert concrétise cette tradition lorsqu'il propose, en 1901, d'offrir le buste en marbre du moine troubadour biterrois Maffre Ermengaud. Il espère ouvrir ainsi la voie à une campagne d'ornementation du jardin par les bustes des hommes de lettres illustres de la ville et d'ailleurs. Injalbert écrit à Paul Paget , conseiller municipal : "C'est ainsi qu'à Rome... sur la belle promenade du Pincio dominant la vallée du Tibre, situation absolument semblable au Plateau des Poètes dominant la vallée de l'Orb on peut voir (...) les bustes de tous ceux qui ont rendu l'Italie glorieuse." Son idée convainc et en 1902 les bustes de Maffre Ermengaud, Jean Pons Guillaume Viennet, académicien, Joseph Rosier, auteur dramatique, et Victor Hugo, sont inaugurés. Le buste de Victor Hugo est détruit dans les années cinquante et remplacé par une oeuvre de Jean Magrou, élève d'Injalbert. Le sculpteur réalise plus tard les bustes de Gabriel Azaïs, fondateur de la Société littéraire scientifique et archéologique, de son fils Gabriel, félibre (poète écrivant dans un des dialectes du midi de la France), et de Benjamin Fabre, poète. Horaires d'ouverture : Octobre à mars : 7h-18h / Avril à juin et septembre : 7h-20h / Juillet et août : 7h-21h
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Étape 9

La fontaine du Titan est sans doute l'oeuvre la plus célèbre de Jean-Antoine Injalbert à Béziers. Cette fontaine monumentale est composée de trois parties : le personnage d'Atlas en bronze surplombe l'édifice, deux chevaux marins accompagnés de deux enfants joueurs sont disposés autour du visage de marbre d'un satyre et enfin un soubassement de pierre figure une grotte encadrée d'un atlante, allégorie de la vieillesse et d'une cariatide, allégorie de la jeunesse Quinze ans se sont écoulés entre la réalisation des premières études du personnage d'Atlas - en 1878, alors que le sculpteur, étudiant, est résident de la Villa Médicis, Académie de France à Rome - et l'inauguration de la fontaine en 1893. En1883, l'Etat achète l'oeuvre et s'engage à fournir le métal nécessaire à la fonte, réalisant ainsi le rêve du sculpteur de voir sa sculpture coulée en bronze. Le Titan est alors destiné à la terrasse de Saint-Germain- en-Laye. Cependant l'idée évolue et Injalbert imagine une fontaine colossale en guise de socle pour le Titan et souhaite que celle-ci soit attribuée à la Ville de Béziers. C'est chose faite en 1885, une souscription est ouverte et l'emplacement définitif au plateau des Poètes est arrêté. Les travaux débutent en 1888 et ne s'achèvent qu'en 1892 : les 72 tonnes de marbre de Carrare nécessaires à la réalisation de la deuxième partie seront retenues à la frontière italienne. Le 14 juillet 1893, la fontaine du Titan est inaugurée en l'absence du sculpteur retenu à Paris, mais représenté par son père.
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Étape 10

Après la Première Guerre mondiale, la France lance un programme de sculpture important afin de commémorer les soldats morts pour la patrie. Chaque commune privilégie les sculpteurs locaux. C'est donc à Jean-Antoine Injalbert que la ville de Béziers fait appel, en 1920, pour la réalisation de son monument aux morts. Le sculpteur est associé à son ami, l'architecte Victor Dalou, qui propose l'escalier monumental couronné par la sculpture. Injalbert réalise huit monuments aux morts pour le sud de la France (Boujan sur Orb, Lamalou-les-bains, Laurens...). Celui de Béziers est le plus complexe : de forme pyramidale, il présente en soubassement deux groupes de pierre d'un côté, deux femmes pleurent le soldat mourant et de l'autre côté, le soldat victorieux foule du pied l'aigle, symbole de l'ennemi. Marquant le sommet de la pyramide, Niké, victoire grecque, déploie ses ailes. Alors que la Ville s'apprête à lui commander l'oeuvre, Injalbert qui a quatre vingts ans confie : "Si on me désigne pour faire ce monument, je mettrai dans sa réalisation tout ce que ma longue carrière m'a donné d'expérience dans mon art, tout ce qu'il peut y avoir encore en moi de pensée et de vie, toute l'ardeur de mon coeur toujours jeune, toujours vibrant pour ma ville natale."
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Étape 11

Pour revenir au centre ville, il est possible de prendre le bus : ligne 3 à l'arrêt « Gare SNCF » direction « Gare routière-De Gaulle ».
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Étape 12

Cette ancienne résidence d'été et atelier du sculpteur Injalbert possède un jardin abritant plantes, fleurs et statues. Horaires d'ouverture : Du mardi au samedi de 10h00 à 18h00.

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