Le 12.10.2023
Temps de lecture : 4 min
Depuis le 8 septembre, Béziers Méditerranée s’est mise au diapason de la 10e Coupe du Monde de Rugby. Evidemment. Parce que la ville, le territoire, sont indissociables de leur histoire rugbystique, et continuent d’entretenir de vrais liens avec la Coupe du Monde. L’occasion est trop belle de se livrer à une « revue de détail », puis de s’offrir une virée dans un autre espace-temps. C’est bon pour l’ego et pour le moral !
A Béziers, Boujan-sur-Libron, Villeneuve-lès-Béziers, plus d’une trentaine de bars, brasseries et restaurants diffusent les matches de la Coupe du Monde, organisent des soirées, depuis « l’ouverture des débats ».
L’ASBH et le stade Raoul-Barrière s’unissent aussi pour une grande « communion » dimanche 15 octobre, autour du 1/4 de finale que les Bleus vont disputer (gagner) contre l’Afrique du Sud. Un grand moment à partager ! Au programme : écran gonflable géant (144m2), face à la tribune, buvettes et foodtrucks sur place, jeux gonflables pour les enfants, et concert du groupe Axess. Ouverture de la Fan Zone dès 18h. Et surtout : entrée Libre !
Statistiques et histoires ovales
Mais dans un registre purement sportif, les liens biterro-coupe du monde sont encore plus étroits. Anciens comme récents d’ailleurs. A preuve :
– pas plus tard que le 8 septembre dernier Reda Wardi , le pilier aujourd’hui rochelais, a joué le match d’ouverture contre les All Blacks ! Et c’est où, hein, c’est où qu’il a commencé sa carrière ce garçon ? A Béziers bien sûr, où il a passé quatre saisons avant d’être repéré par « les maritimes ». Alors s’il vous plaît : respect…
– On continue : 3 joueurs de la surprenante et enthousiasmante équipe nationale du Portugal (Francisco Fernandes, Samuel Marques et Raffaele Storti) sont issus de l’effectif de l’ASBH, non ?
– Si on ajoute à ça que David Gérard, en charge des avants biterrois de 2017 à 2019 entraîne aujourd’hui « les gros » du XV du Portugal : ça commence à « faire du monde » qui porte ou a porté le maillot rouge & bleu !
– Sans oublier Pierre-Olivier Julien, ancien ailier de l’ASBH (2005-2012, 120 matchs disputés) et aujourd’hui arbitre, qui a officié comme « slidemanager » (arbitre assistant) durant la rencontre France-Namibie le 21 septembre.
2007 : Le plus grand haka du monde
C’est déjà loin… mais pas tant que ça . 2007 : outre un « Nouvelle Zélande-France » en quarts de finale au Millenium Stadium de Cardiff, dont le haka et la posture du XV gaulois font désormais partie de la légende (sans oublier la victoire tricolore 18-20), un autre haka vraiment monstrueux se déroule… à Béziers, au Stade de la Méditerranée. Organisé par l’Office de Tourisme, ce « haka géant » a rassemblé plus de 400 personnes, de 7 à 87 ans ; qui se sont entraînées une après-midi durant avec les rugbymen de l’association Lomipéau (emmenée par Abraham Tolofua, ex-pilier de l’ASBH -2033-2005). Puis, tout le monde portant le T-shirt noir créé pour l’occasion, à 16h , c’est parti :
Ka Mate ! Ka Mate !
Ka Ora ! Ka Ora !
France-Roumanie…
Et puis bien sûr, séquence nostalgie : 4 octobre 1991, Stade de la Méditerranée. 2e Coupe du Monde de rugby et premier match du XV de France (contre la Roumanie). Dans la « compo » de l’équipe, il y a Marocco, Ondarts, Roumat (Olivier bien sûr), Champ, Benazzi, Mesnel, Lagisquet (tiens, aujourd’hui il entraîne le XV du Portugal), Blanco, Saint-André… Et en n° 9 : Fabien Galthié ! Les Bleus gagnent 30 à 3, dans un stade « plein comme un oeuf » (22 000 spectateurs! Le record de l’enceinte). Bon, les compte-rendus du match n’ont pas été dithyrambiques, à l’instar du journal Le Monde (cf. ci-dessous), mais le XV de France a gagné, et le journal a rendu au passage un hommage appuyé au rugby d’ici. On ne va pas s’en plaindre…
Le Monde, 6 octobre 1991
« Fallait-il se montrer sévère ou indulgent ? Un moment partagé entre quolibets et vivats, le public biterrois n’hésita guère, une fois la fin du match sifflée. Debout sur les travées de ce stade offert aux capricieux tourbillons de la tramontane dans les faubourgs de la ville, il salua longuement la sortie du quinze de France et réserva aux joueurs une ovation de héros. La méritaient-ils ? Sans doute pas. Les spectateurs le savaient bien, eux qui connurent jadis le » grand Béziers » et son rugby de vaillance. Non, vendredi, ce déferlement d’éloges n’avait pas lieu d’être, du moins pour cette équipe de France qui fut, une heure durant, lymphatique et inconsistante. Pourtant, malgré tout, les dernières vingt minutes valaient bien quelques félicitations… »
Et pour ceux qui ont envie de revoir des images de cette rencontre, que Béziers s’honore d’avoir accueillie.
Donc, la bise à tous et bonne Coupe du Monde. Faut que je me prépare pour dimanche… On se retrouve dès 18h dans la Fan Zone au Stade Raoul Barrière.
