Le 28.09.2021
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La 1ère vidéo « live » de notre série « zoom sur » (à re-visionner autant de fois que vous le souhaitez sur notre page Facebook) vous a fait (re)visiter la magnifique Cathédrale Saint-Nazaire et Saint-Celse, ce bijou d’architecture que chérissent tant les biterrois.
Mais, avant cette prouesse architecturale gothique typique du Midi, existait une pure église romane, conçue dans les préceptes de l’époque. Intrigués ? Vous vous demandez peut-être à quoi ressemblait cette église, avant qu’elle ne s’ effondre et ne soit remplacée par la cathédrale actuelle ? Et bien, je vous donne les clés nécessaires pour comprendre cette construction pour que vous puissiez (re)découvrir la Cathédrale Saint-Nazaire sous un autre jour.
C’est à la suite de la Croisade des Albigeois et l’incendie qui y a été déclenché en 1209 que la Cathédrale Saint-Nazaire et Saint-Celse sera construite, sur la base des murs de l’ancienne église érigée par Maître Gervais au XII ème siècle.
Le repère qui différencie ces deux périodes de construction c’est la corniche. Elle est la délimitation de ces deux époques de construction, repérable grâce aux décors (en métopes et en triglyphes pour les adeptes de l’architecture antique) qui se trouvent juste au dessus (cf photos ci-dessous).
En terme d’architecture, à de nombreux endroits, vous pourrez apercevoir des traces d’anciens arcs qui étaient en fait les ouvertures latérales de l’église (photos n°2 et 3) ou bien encore, des fenêtres romanes qui ont été obstruées (photo n°4); toutes ces marques sont des indices précieux pour nourrir notre imaginaire quant à la possible allure de cette église romane. De plan rectangulaire, elle devait être haute de moins de la moitié de sa hauteur actuelle (32 mètres sous voûte). Dans le croisillon nord, se trouve la tour qui permet d’accéder au clocher: de cette tour, il ne reste que la base d’origine (photo n°1).
A propos des décorations, je vous le disais plus haut, l’architecture romane se caractérise par l’émergence de sublimes sculptures qui viennent embellir les pierres brutes, notamment sur les chapiteaux des colonnes. Six chapiteaux historiés ont pu être sauvé des flammes et sont toujours visibles (cf photos ci-dessous):
- deux sont dans la nef, à leur place d’origine (N°2 et n°3)
- deux sont dans l’avant-choeur, à leur place d’origine également (n°1 et n°5)
- les deux derniers ont été réemployés dans le croisillon nord du transept (n°4 et un deuxième exemplaire du n°2)
Ces chapiteaux représentent des passages bibliques, des scènes figuratives avec des monstres ou encore, des motifs à décor végétal.
Mais, si il y a bien quelque chose de remarquable, c’est que la reconstruction n’a pas dénaturé le style architectural existant quand bien même que le gothique était déjà connu des architectes locaux. Ils ont décidé de garder une certaine harmonie en se basant sur ce qu’il restait de l’église romane, en y intégrant ingénieusement et progressivement, les savoirs faire gothiques.
Je vous laisse le soin de partir à la (re)découverte de la Cathédrale Saint-Nazaire et Saint-Celse, de son histoire et de son identité qui s’est construite au fur et à mesure des siècles. Dorénavant, vous ne verrez plus la Cathédrale Saint-Nazaire et Saint-Celse de la même manière !Mais, en attendant de pouvoir (re)venir voir notre belle cathédrale, saurez-vous deviner le prochain épisode de notre série « zoom sur » ? Cette fois-ci, il ne s’agira pas seulement de patrimoine matériel. Si je vous dis: fête, Béziers, mois d’avril, brioche, chameau… vous pensez à ? Je vous laisse à vos claviers, et je vous donne rendez-vous très vite pour l’épisode n°2 de « Zoom sur » sur Facebook !